Pourquoi ?
Voici quelques-uns de nos pourquoi (s)…
Réfléchir Notre Modèle de Croissance…
Pourquoi ?
Notre modèle économique fondé sur une croissance exponentielle, aggrave les injustices sociales et détruit inexorablement la nature.
Quand on parle de croissance à 2%, on parle en fait d’une croissance exponentielle car à chaque fois qu’on rajoute 2% ils sont calculés à partir d’une valeur qui devient de plus en plus grande donc les 2% deviennent plus grands à chaque fois.
Et le système s’emballe.
En France, par exemple, une surface équivalente à la Dordogne disparaît tous les 12 ans sous les zones commerciales, les autoroutes, les aéroports,…
Cette croissance infinie est devenue une véritable religion et représente une folie sur une planète finie.
Pourquoi ?
« Développement durable » et « croissance verte » sont deux oxymores inventés et médiatisés pour pouvoir rester dans le déni . Déni qui profite au système marchand mais aussi (hélas) à une part croissante des populations de notre planète.
Bien sûr, en finir avec la pauvreté.
Répartir les richesses.
Un revenu minimum (et un revenu maximum).
Un toit pour tous
Tout cela (et bien d’autres injustices) pourrait se régler rapidement en taxant les dépenses publicitaires, en diminuant les dépenses d’armement, et par un ISF rétabli.
(nota: les membres d’UTOPIMAGES sont tous en dessous du seuil de pauvreté)
Mais, quand on a à manger et un toit, qu’on a l’essentiel et un peu plus (naissance d’immenses classes moyennes sur tous les continents) les questions existentielles émergent, et pour l’instant, celles-ci sont fuies.
Cette fuite se traduit en agitation, en sur-consommation, en sur-occupation et en besoin de vitesse exponentielle.
Cette agitation (ce « toujours plus et toujours plus vite« ) gagne le Monde entier et…
… détruit notre planète.
Pourquoi ?
Réfléchir Notre Modèle de Croissance …
Le capitalisme considère la nature comme un stock de ressources et une poubelle.
Les ressources s’épuisent et la poubelle déborde.
Il est également incompatible avec l’émergence d’individus autonomes, et donc de sociétés autonomes.
Alors, bien sûr, en finir avec lui.
Mais qu’est-ce que le capitalisme aujourd’hui ?
Est-il encore organisé (seulement) par une poignée de grands actionnaires (ceux-ci continuant à accumuler pathologiquement toujours plus).
Où est son centre de décisions ?
Survit-il uniquement grâce à la manipulation des masses ?
Ne votons-nous pas chaque jour (avec de grandes disparités, il est vrai) pour telle ou telle société ?
Notre alimentation, notre travail, nos loisirs, notre consommation, nos choix de vie, ne pérennisent-ils pas le système ?
Notre pouvoir est donc immense.
Alors, pourquoi sommes-nous si peu nombreux à en user, pour construire un Monde plus juste et plus tendre ?
Pour beaucoup, la satisfaction des besoins essentiels n’est-elle pas désormais dépassée par le jeu social de l’imitation et de la rivalité ?
Pourquoi ?
L’ imaginaire néo-libéral n’est-il pas à présent dans (presque) toutes les têtes ?
Refus de toutes limites – Envie de vivre comme des riches (le boom des croisières et des voyages en avion…) – Horreurs du tourisme (Venise, Barcelone, etc…)
Narcissisme et snobisme de masse (voitures de plus en plus grosses et prétentieuses, cuisines américaines…)
Enfants couverts de marques et de gadgets (élevés comme des petits rois)
Compétition et besoin maladif de pouvoir et de domination à tous les niveaux
Culte de la performance, jalousie, course aux apparences, montée de l’égoïsme et de l’incivisme
Montée de la bêtise et de l’insignifiance, évaluation généralisée, vision comptable de la vie (invasion de tous les domaines de la vie par une vision marchande, entrepreneuriale), etc ….
Pourquoi ?
Comment croire encore qu’enlever le pouvoir de nuire à quelques grands actionnaires (et aux politiciens à leur service) sera suffisant pour aller vers un Monde plus juste et plus tendre ?
A tous les niveaux, des « passagers provisoires de notre vaisseau » essaient de dominer et exploiter les autres.
Résistances et alternatives sociales et écologiques se développent dans la marge.
Elles donnent de l’espoir (et de la tendresse) aux êtres blessés par cette violence permanente (nous en sommes), mais sont encore, hélas, bien minoritaires.
L’agitation permanente et la surconsommation des riches et de ceux (hélas trop nombreux) qui veulent les imiter, pérennisent le capitalisme (et le mode de vie occidental) responsables de la destruction de notre vaisseau..
Mais cette agitation permanente n’a t-elle pas des causes profondes (peurs, manques, souffrances, dénis, mal-être, besoin de consolation, de ré-assurement, de reconnaissance, etc…) qu’il est alors indispensable d‘étudier ?.
Pour sortir du capitalisme, ne faudra t-il pas également sortir le capitalisme de nous ?
Au fond, la société de surconsommation n’est-elle pas une (dérisoire) tentative de consolation ?
Pourquoi ?
La plupart d’entre nous ne participe t-il pas à la création d’ un monde de pacotilles censé nous consoler (comme les enfants sont consolés et abreuvés par le sein) en promouvant une jouissance sans aucune limite et
l’évitement des questions existentielles.
L’augmentation des dépressions, de la consommation de drogues légales ou illégales, la fuite en avant dans la sur-consommation, la sur-occupation, la vitesse (ça ne va jamais assez vite, la question du sens faisant sans cesse retour…), ne montrent-elles pas l’inanité de cette agitation ?.
Nous détruisons la planète pour tenter de nous consoler et ça ne marche même pas ! Le Monde va mal parce que nous allons mal.
Nos caméras choisissent toujours plusieurs angles de vues pour exprimer la complexité. Nos réflexions s’appuient (essentiellement) sur celles de femmes et hommes ayant fait un « pas de côté », et de sociologues, anthropologues, philosophes, psychanalystes. Elles s’approfondissent de film en film.
Sur la photo : Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste et écrivain, en 2014, pendant le tournage du film « Changer et changer le Monde »